Dans le sixième sec. a. C., le bouddhisme fait son apparition sur le promontoire du Himalaya, dans le règne de Kapilavastu, dans l’actuel Népal, grâce à un prince, Siddhârta Gautama de la lignée des Sakya, qui en se basant sur ses intuitions, atteignait l'état existentiel de Buddha, «le Réveillé».
La tradition narre que le jeune prince vivait dans une sorte de cour dorée là où ses parents le maintenaient à l'abri de toutes ces perceptions désagréables de la réalité du monde qui on résume dans la maladie, le vieillissement et la morte. Après une promenade furtive dehors de la cour, il resta fortement ébranlé de ce côté de l'existence qu’ignorait complètement. Il comprit que la sûreté est fragile, qui tout passe et que les maux impensables sont possibles. Il fuit de sa maison, de la famille, des plaisirs, des aises et devint les Sakyamuni, «le sage silencieux de la lignée des Sakya»: celui qui entreprend une recherche spirituelle en mesure de poser un remède à ses peurs, à la recherche de l'éternel présent dans lequel il n'y a pas maladie, vieillesse et mortes.

Il sentait que le problème du temps est le problème, parce qu'il implique celui du Moi, puisque le Moi est le passé, le présent et même le futur, ou bien l'anticipation du temps qui viendra. Après avoir rencontré divers maîtres et s’être soumis à des exténuantes pratiques ascétiques qui ponctuellement abandonna en se rendant compte qui un corps malsain est un obstacle à la Libération, Sakyamuni réalisa, sous l'arbre des Bodhi, son réveil à travers la Voie du Milieu: il précipita dans la plénitude éternelle du présent sans étendue dans laquelle finalement le temps n'enracine plus. Il découvrit cet instant intermédiaire que on ne peut pas cueillir, que n'est pas dans le temps, qui n'est pas présent, qui n'est pas passé, que n'est pas futur. La morte mourut, l'essence du Buddha se reconnut invulnérable et la souffrance se dissolvait dans un océan doux qui était le temps incessant qui offrait son éternel présent : l'existence.

[Passage de mon livre, Sorties du rêve de la veille (Uscite dal sogno della veglia), Edizione della Scuola Superiore di Filosofia Orientale e Comparativa, Rimini 2008].